This article is published in the November 2022 issue of Journal of Canadian Studies (Vol 56, no. 3). Click here to read the article.
This essay argues that Canada’s nationalist art narrative is a cultural resource in the present, subject to shifts in emphasis and inflection and to revision, and that its mobilization in international exhibitions makes the National Gallery of Canada a key partner of Global Affairs Canada in advancing Canada’s international relations and foreign policy initiatives. The Gallery’s millennial exhibition, Terre Sauvage: Canadian Landscape Painting and the Group of Seven (1999-2001), provides a case study of this relationship. In an exploration of the show, which travelled to Scandinavia, Mexico, and China, this essay argues that, in pursuit of its professional interests, the National Gallery is always already working in concert with the foreign policy sphere in advancing the interests of the Canadian state and its public diplomacy. The exhibition represented the Group of Seven’s work as a material expression of the national norms and values perceived in Canada’s international orientation. For northern Europe, it represented a shared northern hemispheric identity, linking Canada on one front to the Nordic face of the European Union while opening on another to a circumpolar geopolitical imaginary; for Mexico, a common North American identity that opened more broadly to the Americas as a geopolitical space. For China, it conjured shared cosmopolitan values informing the two countries’ global orientation.
Selon cet article, le fil nationaliste en art canadien est une ressource culturelle du présent, sujette à des hauts et des bas ainsi qu’à des révisions, et la diffusion de cet art dans des expositions internationales fait du Musée des beaux-arts du Canada un partenaire clé d’Affaires mondiales Canada dans la promotion des relations internationales et des activités de politique étrangère du pays. L’exposition du millénaire du Musée, Terre sauvage : la peinture de paysage au Canada et le Groupe des Sept (1999-2001), constitue une étude de cas de cette relation. L’analyse de l’exposition, qui a voyagé en Scandinavie, au Mexique et en Chine, révèle que, dans la poursuite de ses intérêts professionnels, le Musée des beaux-arts travaille toujours de concert avec le monde de la politique étrangère à promouvoir les intérêts de l’État canadien et sa diplomatie publique. L’exposition a présenté l’œuvre du Groupe des Sept comme une expression matérielle des normes et valeurs nationales perçues dans l’orientation internationale du Canada. Pour l’Europe du Nord, elle représentait une identité commune fondée sur l’appartenance à l’hémisphère nord, qui relie d’une part le Canada à la face nord de l’Union européenne tout en s’ouvrant d’autre part à un imaginaire géopolitique circumpolaire. Pour le Mexique, l’exposition soulignait une identité nord-américaine commune qui s’ouvre largement aux Amériques en tant qu’espace géopolitique. Pour la Chine, elle évoquait des valeurs cosmopolites partagées qui façonnent l’orientation mondiale des deux pays.
Lynda Jessup and Jeffrey Brison are founding members of the NACDI team.